C’est en ce vendredi estivale que je retrouve Sébastien Piocelle à la bastide après une séance d’entraînement. Rencontre avec un garçon très pro et très motivé …
J’arrive d’Arles-Avignon où j’ai passé ces deux dernières années. Ça fait plus de dix ans que je suis professionnel. J’ai été formé au FC Nantes avant de jouer pendant 5 saisons au Sporting Club de Bastia. En 2005 je suis parti en Italie où j’ai joué dans 3 clubs différents en série B italienne : Crotone, Vérone et Grosseto en Toscane qui est un peu moins connu. En 2009 je suis revenu en France à Arles en L2 avec un parcours un peu chaotique avec une montée au départ et une descente après dans la foulée. Et là je me retrouve à Nîmes depuis un mois maintenant.
À quel moment as-tu su que tu serais footballeur ?
J’ai commencé à l’âge de 6 ans. Au début c’était vraiment pour le plaisir de jouer. C’est au moment où j’ai intégré l’INF Clairefontaine avant d’aller à Nantes donc j’avais 13 ans. C’est la première fois que je partais de chez mes parents, je rentrai que le week-end. C’est en côtoyant une promotion où il y avait Anelka, Saha, de bons joueurs que je me suis dis que je pouvais en faire mon métier et que je voulais absolument devenir professionnel.
« Nîmes est forcément un prétendant naturel à la montée. »
Comment te sens-tu dans ton nouveau club et pourquoi avoir choisi le NO ?
Pour ce qui est de l’intégration je me sens super bien. Dès l’instant où je suis arrivé, le club était sur une meilleure dynamique malgré le début de saison compliquée. Il restait sur 3 victoire donc forcément ça aide aussi quand on arrive dans une nouvelle équipe. Je connaissais quelques joueurs notamment Vincent Carlier et Emmanuel Corrèze qui jouait avec moi à Arles. Ensuite Nîmes pourquoi ? Pour être tout à fait sincère au départ je souhaitais retourner à Nantes mais ça ne c’est pas fait. Nîmes était vraiment mon deuxième choix, car même si le club évolue en national c’est une équipe, une ville qui a un passé, de très bonnes structures, un projet très intéressant de remonter tout de suite et j’avais envie de revenir ici. Pour avoir déjà joué aux Costières je connaissais l’ambiance donc tout ça réuni fait que j’avais envie de rejoindre le club.
Après un enchaînement de victoires, une défaite à Bayonne puis un match nul face à Orléans. Quel bilan titres-tu de cela ?
Ce fût un coup d’arrêt face à Bayonne puisqu’on venait de faire une belle perf contre Niort qui était deuxième. On c’est vu un petit peu trop beau en allant jouer chez la lanterne rouge, qui depuis à pris quelques points aussi. Forcément ce qui prime avant tout c’est la déception car quant on fait un voyage de 7 heures en bus, que l’on mène et que l’on se fait rattraper en 10 min et que l’on perd le match forcément il y a des regrets. Ensuite on avait l’opportunité de rebondir face à Orléans, et même si c’était un match un petit peu brouillon, encore une fois on menait au score et on c’est fait encore rejoindre. C’est de la frustration, il y a beaucoup de colère mais après il faut que l’on reparte de l’avant. La saison est longue et même si on est aujourd’hui à 6 points du podium, on va tout faire pour aller reprendre des points à Quevilly au prochain match.
Quand on prétend la montée en L2 ce n’est pas « pardonnable » de perdre des points comme ça chez le dernier puis à domicile … Penses-tu que ce genre de détails peut vous jouez des tours par la suite ?
Il n’y a pas de « normalité » il faut s’en servir. Là le problème c’est que ça nous était déjà arrivé à Epinal. La saison est longue mais pour avoir déjà vécu la montée avec une équipe, normalement ce type de match tu dois le gagner, comme contre le Paris FC où l’on avait pas fait un très bon match, mais à l’arrivée on avait pris les 3 points. Faudrait que ça se reproduise le moins possible car on a plus trop le droit à l’erreur. On a déjà si je me trompe pas 4 défaites, et dans ce championnat quand on voit des équipes comme Rouen ou Niort qui carbure, il ne faut pas qu’on se relâche et que l’on se rapproche le plus possible du podium en gagnant beaucoup de match.
« La coupe de France il n’y a qu’un mot c’est la gagne !! »
Penses-tu que le groupe à le potentiel pour monter en L2 ?
Quand j’ai signé ici, je l’ai dis clairement c’est pour jouer la montée ! Au-delà du standing du club, des structures , de son son budget, et à son passé ,Nîmes est forcément un prétendant naturel à la montée. J’ai découvert aussi un groupe de qualité, certes un peu jeune peut être par moment mais avec l’accumulation des matchs, des joueurs cadres doivent se détâcher et encadrer les plus jeunes, ce dont je fais partie avec mon expérience. Depuis il y a eu aussi Cyrille Merville qui vient de signé. Mais normalement, si l’on est sérieux, si l’on est professionnel et si l’on a vraiment cette rage et cette envie on se doit de monter.
Le fait que tu sois un joueur d’expérience, un joueur cadre, penses tu que la jeunesse peut être un frein au groupe ?
Il n’y a pas trop de jeunesse, c’est un groupe qui est descendu l’an dernier. On sait toujours que c’est très difficile de repartir. Il y a eu des soucis à l’inter-saison quand je n’étais pas encore là, et à priori le groupe est vraiment sain. Justement il faut des jeunes, il faut aussi des vieux, des gens pour encadrer aussi les jeunes, surtout quand il y a de la qualité comme dans ce groupe là. Il faut pas de suite les mettre de côté sous prétexte qu’on loupe 2 ou 3 matchs, au contraire il faut qu’ils s’habituent à jouer pour prendre de l’expérience et quand je vois les matchs quel’on a pu faire, et nos adversaires il y a vraiment la place pour passer.
Ce week-end c’est la Coupe de France, comment allez vous aborder cette rencontre ?
La coupe de France il n’y a qu’un mot c’est la gagne !! Forcément il faut passer, peu importe comment et peu importe le score . On sait que c’est jamais des matchs évident, on va jouer contre des équipes plus petites mais il faut être sérieux, ne pas prendre l’équipe de haut et faire son métier, être pro et normalement ça doit passer. Si l’on se met ça en tête on ne doit pas être surpris et c’est un devoir aussi de passer ce tour.
Pour finir, que pense-tu du public nîmois et quel message souhaites tu adresser aux supporters qui vont te lire ?
La première fois où j’ai connu le public c’était avec Arles, donc je l’avais connu en tant qu’ennemi ! Il y avait pas d’historique comme avec Montpellier, mais c’est vrai que j’avais été agréablement surpris par l’ambiance qu’il y avait. Même si on est en national, on sent que c’est un public qui est derrière son équipe qui a forcément de grosses envies suite à la déception de l’an dernier. Comme nous ils ont envie de pouvoir remonter de suite. Un message : être derrière nous. Par rapport à l’expérience que j’ai en Italie ou à Bastia c’est des public qui sont chaud … On sait qu’on doit être à la hauteur et moi je leur demande juste de continuer à nous supporter et nous de notre côté on fera le maximum, on fera ce qu’il faut pour répondre à leurs attentes qui sont surement les mêmes que les nôtres.
Merci à Seb pour sa disponibilité.
Propos recueillis par Adeline Meunier.