Posté le 23 Août 2018 à 15:13

Rencontre avec Brahim Thiam

Entre deux journées de championnat, Brahim Thiam, ancien joueur, consultant pour la chaîne beIN SPORTS sur la ligue 1, et qui intervient dans l’émission « Le décrassage de Luis » (tous les lundis à 19h00 sur beIN SPORTS), a eu la gentillesse de répondre à quelques questions.

Bonjour Brahim, commençons par l’actualité avec le bon début de saison du Nîmes Olympique et la victoire 3 buts à 1 face à l’OM. Toi qui est consultant à beIN SPORTS, qu’en penses-tu ?
Pour ce qui est déjà de la découverte des deux premières journées par rapport aux résultats, mais pas seulement que résultats, car en ligue 1 on ne peut pas remporter des matchs en se basant que sur la « Gnac », Bernard Blaquart l’a bien précisé intelligemment à la fin du match contre l’OM. Pour moi il y a une certaine continuité au Nîmes Olympique. La saison où le club a connu ce retrait de points, qui a été un boulet, mais qui a été surmonté, à cette époque ce fût la naissance de quelque chose pour le Nîmes Olympique, le club en avait besoin. La conséquence a été la saison dernière, ce qui s’est passé avec un état d’esprit irréprochable, l’avènement de certaines jeunes joueurs comme Paquiez, Bozok, que certains se sont étonnés de ne pas connaître sur les plateaux de télé mais quand on connait le foot on est censé connaître. Les crocos ont entamé la saison de Ligue 1 en étant déjà prêt, ils sont dans la lignée de la saison dernière. Le club s’est renforcé intelligemment avec de très bons joueurs de Ligue 2 qui vont se calquer sur la Ligue 1 et face à des équipes pas encore prêtent techniquement, physiquement et mentalement les promus gagnent du temps.

Brahim Thiam beIN SPORTS

Tu as également été joueur de football (Levante, Malaga, Istres, Caen, Reims, etc.) avec une solide carrière de défenseur, pourquoi avoir choisi de devenir consultant et pas entraîneur ?
Entraîneur, c’est un choix de carrière particulier, dans la mesure où il faut essayer d’anticiper pendant que tu es joueur et commencer le cursus d’entraîneur pour le terminer le plus tôt possible après ta carrière. Mais pendant que l’on ne joue plus le train avance. Et le jour où l’on a ses diplômes parfois le wagon est dur à rattraper parce que l’on a perdu du temps à les passés, c’est assez paradoxal mais c’est la vérité. Moi je ne me suis pas dirigé vers ça, j’ai pris le temps. J’ai une famille qui a toujours baigné dans l’audiovisuel, mon oncle était un assistant de Jean-Paul Jaud, un ancien réalisateur à Canal +. Lorsque j’étais joueur, j’étais également amis avec tous les réalisateurs (Fred Godard, Laurent Lachand, etc.). L’opportunité en 2012, à la création de la chaîne beIN SPORTS, notamment avec les quelques connaissances que j’avais dont Christophe Josse, Charles Biétry, et la confiance que m’ont donné les dirigeants de la chaîne m’ont permis de rentrer en tant que consultant et ce depuis 6 ans et demi maintenant.

Peut-on connaître une journée type pour Brahim Thiam ?
En général, du vendredi au lundi je suis la plupart du temps en déplacement. Le reste de la semaine, je suis très casanier. J’aime rester à la maison où je regarde beaucoup la télé. Je m’informe également d’autres choses que le football. Je lis beaucoup. J’essaye également de mettre en place un petit peu de consulting et d’aide aux joueurs qui en ont besoin. J’ai la chance d’être un jeune retraité, avec beaucoup d’amis, l’accompagnement et les conseils sont un soutien important pour les joueurs, j’essaie donc de leur apporter mon expérience, et pourquoi ne pas le développer par la suite.

Quel est ton meilleur souvenir en tant que footballeur ? 
C’est difficile à dire car dans une carrière longue de 15 années il y en a eu plusieurs. Mais un de mes plus beaux moments au-delà des différentes montées que j’ai pu faire (4 montées il me semble), c’était le premier match que j’ai joué en Espagne avec le club de Malaga. Ma fille avait 1 mois, elle venait d’arrivée l’après-midi, dans ce match je marque le 1er but, et avec ma fille qui était là, c’était un évènement particulier. Après j’ai vécu une montée extraordinaire avec Istres avec tous mes potes (Jacques Rémy, Xavier Gravelaine…) en 2004, c’était assez historique dans le sens où le club n’était pas prédestiné, d’ailleurs merci au Nîmes Olympique à l’époque de nous avoir prêté le stade. C’était une formidable histoire de vie qui a été très belle comme l’on vécut les Nîmois, dans le football il y a toujours une histoire belle entre les hommes. Je garde aussi un super souvenir de la montée avec le SM Caen, car comme vous le savez ça reste le club de mon cœur. La saison précédent la montée, le club était à égalité de points avec un autre club, et nous n’étions pas montée à cause du goal-average, il fallait malgré tout le refaire.

Et en tant que consultant ?
Je dirais que la plus belle rencontre que j’ai pu vivre, tant sur le fond, que sur la forme, c’était la finale de la coupe d’Afrique des nations en 2017 avec Xavier Domergue, qui est aussi l’un de mes meilleurs amis. Nous avons commenté la finale Cameroun-Egypte avec un scénario incroyable. Lorsque Vincent Aboubakar marque le but victorieux avec tout un stade en folie, c’était un moment extraordinaire. Quand tu es consultant tu te laisses emporter par ce que tu es en train de vivre. Il y avait également Julien Chaput. On va dire que j’étais au bon endroit, en vivant les plus belles choses et avec les bonnes personnes. Hormis ma femme je ne pouvais pas être en meilleur compagnie (rires).

Pour conclure, peux-tu nous en dire plus sur l’ambiance à beIN SPORTS ? Le plus drôle ?
Le plus drôle c’est David Benarousse. Autrement l’ambiance est vraiment bonne entre nous. Tous les journalistes que vous voyez habituellement à l’antennes sur la Ligue 1 et Ligue 2 (Baptiste Vendroux, Jérôme Bigot, Thomas Desson, Florent Martin, Smaïl Bouabdellah, Eric Barrère, Tony Masson, etc.) j’en ai oublié d’autres, on s’entend tous très bien, on se fait la bise, on rigole ensemble. Nous sommes vraiment une bande de copains. La plupart sont devenu de très bons amis comme Xavier Domergue avec qui j’ai fait la coupe du monde au Brésil, et avec qui je vais refaire la prochaine CAN certainement. On a même dormi dans la même chambre !  Sinon il y a des mecs comme Darren Tulett, Eric Camacho qui sont extraordinaires.