Présentation : Je m’appelle Umut Bozok, j’ai 21 ans. J’ai commencé le foot dans le club amateur de ma ville à Saint-Avold où j’ai joué pendant 10 ans. Ensuite j’ai signé 3 ans avec le FC Metz avant de prolonger 2 ans. A la fin de mon contrat stagiaire le club ne m’a pas proposé de contrat pro et je suis parti à Marseille Consolat pour rebondir avant de rejoindre Nîmes où j’ai signé pour 3 ans.
Après ton passage à Marseille Consolat tu as choisi Nîmes, pourquoi ? Avais-tu d’autres propositions ?
J’avais 3 choix, le NO est arrivé tard dans la petite course du mercato et c’est un peu comme si j’attendais leur coup de fil … C’est un club qui m’attire depuis des années, quand on parle de football et du NO on sait que c’est un club historique que tout le monde connaît. J’attendais vraiment un appel d’un club tel que le NO. Dès que j’ai eu cette approche pour moi c’était tout vu, j’avais cette envie très forte de signer au NO.
« Une équipe avec d’énormes qualités… »
Selon toi quelles sont les qualités de l’équipe cette saison ?
On a une équipe très complète avec d’énormes qualités dans tous les compartiments du jeu. On a des joueurs qui se complètent, un groupe qui vit très bien ensemble. C’est ça le plus important la vie de groupe, la solidarité. Avec cette solidarité et la qualité footballistique on peut faire de très belles choses.
S’il fallait travailler sur un point en particulier ça serait lequel ?
Si on regarde sur les 11 premiers matches je dirai l’efficacité offensive. On a eu pas mal d’occasions qu’on a pas réussi à mettre au fond, moi le premier. Après c’est tout un groupe, et le fait de ne pas marquer ça nous oblige à ne pas perdre. Par exemple si on avait été efficaces contre Niort le match aurait été complétement différent.
Quels sont tes objectifs personnels ? Est-ce que tu penses un peu à la Ligue 1 ?
Je ne me suis pas fixé de choses précises en termes d’objectifs après pour moi le plus important c’est de jouer. Je suis venu ici avec une envie d’avoir du temps de jeu. Aujourd’hui après les 11 premiers matchs je suis satisfait, je suis content de mon temps de jeu et maintenant il faut continuer, il ne faut pas arrêter de bosser car ça peut aller très vite. L’objectif c’est de jouer un maximum, marquer le plus de but que possible, et la Ligue 1 bien sûr que tu y penses. Quand tu es footballeur professionnel et que tu joues en Ligue 2 tu as à coeur d’essayer d’atteindre cet objectif. Après j’espère que ça sera avec le NO pendant mes 3 années de contrat, c’est sûr que c’est un objectif.
« Jouer pour la Turquie m’apporte énormément »
Tu penses que Nîmes a le potentiel pour finir au moins dans les 6 premiers ?
Maintenant les barrages pour la Ligue 1 sont beaucoup plus accessibles. On en parle bien sûr mais il ne faut pas se mettre que cela en tête, notre but premier est de se maintenir rapidement et après élargir notre objectif et essayer de viser plus haut. Mais avant tout le maintien et ensuite plus, beaucoup plus …
Tu es international espoir Turc, que tires-tu de cette expérience ? Est-ce un plus pour toi ?
J’ai la double nationalité je suis franco-turc, j’ai connu ma première sélection à l’âge de 17 ans. C’est quelque chose de vraiment important pour moi, je suis à une dizaine de sélections. Ce sont mes origines, celles de mes parents, alors représenter la Turquie c’est extraordinaire. Là on prépare l’Euro en 2019 et c’est quelque chose qui est très attirant. Représenter son pays c’est magnifique, ça m’apporte énormément au quotidien et ça me donne une approche un peu différente dans les méthodes de travail. En France et en Turquie ce n’est pas la même chose et c’est bien de voir différentes méthodes de travail. Maintenant il faut réussir à se qualifier pour l’Euro, ce n’est pas très bien parti car on est sur 2 matchs nuls et une défaite mais bon on va essayer de vite relever la tête et vite rebondir dans un mois en Turquie.
D’ailleurs le championnat de Turquie est un peu en vogue pour les joueurs français qui réussissent plutôt bien là-bas. Quelle est la différence entre le championnat Turc et le championnat Français ?
C’est un championnat qui est très relevé comme on peut le voir aujourd’hui avec Besiktas qui l’a emporté 2 buts à 1 en Ligue des Champions contre Monaco. Ça montre que les équipes turques sont de très bonne qualité, que le football Turc est en train de progresser. Pour les joueurs Français c’est un championnat très attirant et intéressant, la Turquie c’est un beau pays, il y a de bons joueurs et le championnat commence aussi à être diffusé en France notamment sur Bein Sport.
Il y a un club en Turquie qui te fait le plus rêver ? Le Galatasaray.
Je sais que tu es passionné de piano, parles nous de cette passion…
C’est venu de ma famille, mon père est musicien. Il arrivait à en vivre, il faisait des représentations et jouait pour des mariages et des fiançailles. Il faisait de la musique traditionnelle Turque. Le piano c’est arrivé très jeune, mon père m’a rapidement initié à ça, il m’a appris à jouer dès le plus jeune âge puis je suis allée au conservatoire, j’ai pris des cours. C’est toujours un bon moyen pour apaiser les collègues mais bon le piano ce n’est pas très mobile … (rires).
Pour en revenir à l’actualité, demain soir c’est la réception de Brest. Vous restez sur une victoire confortable face à Orléans avec 4 buts d’inscrits, comment vous abordez cette rencontre ?
On l’aborde avec de la confiance. Après 2 défaites d’affilées, on avait à coeur de rebondir. On l’a fait avec la manière et en plus à domicile devant notre public, c’est quelque chose de très important. Maintenant il faut confirmer. On a la chance de jouer 2 fois à domicile, ça va être une équipe difficile à manoeuvrer avec de grosses qualités mais c’est un championnat où toutes les équipes peuvent se battre, il n’y a pas vraiment de favoris. Le 20ème peut battre le premier et vice versa, donc il faut jouer notre football montrer de la solidarité comme on l’a fait les matchs précédents et avec la manière pourquoi ne pas enchaîner sur une deuxième victoire.
Quel message veux-tu faire passer aux supporters qui vont te lire ?
Le plus important c’est de les remercier car ça fait toujours chaud au coeur de jouer dans un stade avec des chants, des cris, des personnes qui applaudissent, des personnes qui nous soutiennent. C’est quelque chose qui me fait chaud au coeur c’est la première fois que je suis professionnel et que je connais ça, un stade pro avec son public donc ça fait extrêmement plaisir. Quant à la fin du match les supporters veulent te voir, veulent parler avec toi et te serrer la main c’est plaisant à vivre alors merci à eux et j’espère qu’on va leur faire plaisir cette saison et qu’ils seront de plus en plus nombreux au stade.
