Posté le 13 Juil 2022 à 19:06

Nicolas Usaï : « Nous faisons tout pour être prêts le 30 juillet »

C’est avant le troisième match amical contre Bastia (à Mallemort) que Nicolas Usaï, l’entraîneur du Nîmes Olympique a répondu aux questions du site Espacecrocos.fr.

Bonjour coach, pour commencer une petite présentation pour mieux vous connaître ?
Je suis né en 1974 à Marseille. J’ai été footballeur, formé à l’OM à partir de 6 ans au centre de formation, j’ai signé pro à Istres en 1995 avant de jouer dans différents clubs (Istres, Valenciennes, Cherbourg, Angoulême, Alès) puis je suis rentré à Marseille en 2005 où j’ai joué un an à Consolat à l’époque en DH. On est monté en National 3 et je suis devenu directeur sportif du club en 2006. Je suis resté un an à la direction sportive et ensuite je suis repartie dans mon club de cœur c’est-à-dire le FC ISTRES. J’ai entraîné la réserve pendant un an de 2007 à 2008 avant d’aller avec les pros de 2008 à 2014. On est monté en Ligue 2 lors de la saison 2008/2009. J’ai été adjoint dans un premier temps de Henri Stambouli ensuite de José Pasqualetti. J’ai démissionné à la suite de l’éviction de José en 2014 et je me suis engagé à Consolat en octobre 2014. Je suis resté au club trois saisons puis j’ai démissionné au début de la troisième. Je suis allé ensuite à Sedan pendant 2 ans, à Châteauroux où j’ai fait 3 saisons. Je me suis fait virer la dernière saison au mois de décembre. Je suis resté un an sans club avant d’avoir le grand bonheur de venir à Nîmes.

Arrivé en janvier dernier au sein du Nîmes Olympique (en remplacement de Pascal Plancque) et dans un contexte particulier, quel bilan en tirez-vous ?
Déjà, sur le plan personnel c’était un grand bonheur d’arriver à Nîmes. Quand on arrive dans un club où on met en avant les petits soucis qu’il peut y avoir dans le groupe, avec beaucoup de joueurs qui voulaient partir, les relations plutôt tendues avec les supporters, un contexte un peu anxiogène, on fait donc en sorte d’arriver avec de l’enthousiasme. La première chose qu’on essaie de faire avant de parler football et d’organisation tactique c’est de fédérer. De fédérer le staff, les joueurs, le groupe pour dans un premier temps, atteindre l’objectif qui avait été fixé dès le départ c’est-à-dire se maintenir. Globalement, même s’il y a eu quelques trous d’air, des passages assez difficiles, je suis assez satisfait des résultats obtenus. C’est-à-dire obtenir le maintien mais aussi de la vie qu’on a eu dans le groupe alors que ce n’était pas gagné d’avance. Le mot « unité » est souvent revenu sur le devant des discours. Cette unité, on a réussi à la trouver au mois d’avril quand il a fallu vraiment obtenir les résultats qui nous ont permis de nous maintenir.

« Il y a beaucoup d’excitation à préparer une saison »

En tant qu’entraîneur, comment on prépare l’avant-saison ? Ce n’est pas difficile à gérer avec le mercato ?
En effet, c’est toujours une période très intense de part la charge de travail, l’intégration des nouveaux joueurs mais aussi étudier les profils qui pourraient nous rejoindre avec la cellule de recrutement et les échanges avec le président. Ça fait des journées assez chargées. C’est une période où à titre personnel il me manquerait environ 3 ou 4 heures dans la journée ! On essaie d’optimiser au maximum. À la fin de saison, je suis resté à Nîmes environ trois semaines. J’avais demandé au staff de faire une petite parenthèse dans nos vacances pour qu’on puisse faire l’ouverture de la Féria tous ensemble. Je voulais vraiment qu’on passe cette soirée car je ne connaissais pas du tout Nîmes et la tradition Nîmoise. C’était important pour moi de découvrir avec mon staff l’ouverture de la Féria ! C’est une chose qui me tenait à cœur et ça nous a permis de travailler 48 heures ensemble sur l’élaboration de la préparation.

Nîmes a perdu les deux premiers matchs amicaux (Toulouse et Annecy) où vous avez souligné des erreurs individuelles, quel est votre analyse sur ces deux rencontres ?
C’est toujours délicat sur les matchs de préparation. On a une envie première, ce sont de les gagner. Nous sommes dans une période où il faut faire attention à l’état physique des joueurs, distribuer du temps de jeu, répartir justement les minutes. Ces matchs-là viennent clôturer une semaine de travail, ça n’a pas été évident, on manquait un peu de profondeur de banc pour pouvoir répartir les temps de jeu comme on le voulait. Je suis déçu du résultat, par rapport au fait que l’on perd deux fois et que l’on n’ait pas réussi à marquer. Sur le match d’Annecy, en première mi-temps on doit mener au score, on manque un penalty et on loupe beaucoup d’occasions. Il faut faire en sorte que l’on puisse se régler sur un plan offensif et défensif. Mais il ne faut pas être alarmiste quand on perd des matchs de préparation. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé les propos de Jean-Marc FURLAN après les deux défaites qu’il a connu avec Auxerre. Ça reste des matchs de prépa et l’idée c’est d’être prêt le 30 juillet contre Caen même si c’est toujours mieux de faire en sorte de se préparer à gagner.

« La possibilité de jouer avec trois défenseurs »

Durant ces deux matchs, Nîmes a joué dans plusieurs systèmes de jeu (4-4-2, 3-4-3, 3-5-2), quel est celui qui vous correspond le mieux ? Et pourquoi ?
Chaque entraîneur a une organisation préférentielle. Moi en ce qui concerne l’organisation, dans un monde idéal, j’aime bien jouer à 4 derrières avec une sentinelle et en 4-3-3. Après, vu l’effectif, les joueurs ciblés et qu’on a fait venir très rapidement, je me suis fait la réflexion de jouer à 3 derrières. Tout simplement parce que l’on a aujourd’hui des joueurs comme Thibaut Vargas et Ronny Labonne sur le côté droit, Scotty Sadzoute et Rayan Nasraoui à gauche qui sont considérés plus comme des pistons que des latéraux. Niclas Eliasson peut aussi jouer à ce poste. Le fait que ce soit des joueurs qui soient viscéralement des contre-attaquants capables de répéter les courses plutôt que des défenseurs m’amène à cette réflexion. La théorie serait de pouvoir jouer à 3 défenseurs mais aussi à 2 attaquants, un attaquant avec un numéro 10 ou bien un 9 ½. On est dans l’optique, effectivement de démarrer à 3 défenseurs mais ça peut encore évoluer.

Un mot sur le mercato et les différentes recrues ? D’autres renforts sont à prévoir ? Et à quel(s) poste(s) ?
Il y a des joueurs qui risquent encore de nous rejoindre, le mercato n’est pas clôturé. Il y a deux choses différentes, la première des choses est de cibler le ou les joueurs qui nous manquent dans l’effectif. Il y a Benoît Poulain qui s’entraîne avec nous car dans l’effectif il nous manque un défenseur central. On va discuter avec lui parce que ce qu’il montre depuis 15 jours est très satisfaisant. Il y a encore un milieu de terrain qui devrait encore peut-être arriver et après il y a des joueurs qui ont émis le souhait de partir. Je respecte totalement cela sachant que ses joueurs là me l’ont dit il y a bien longtemps. Certains me l’ont annoncé depuis mon arrivée au mois de janvier mais ils sont sous contrat. S’il y a transfert, il faut avoir la demande d’un club et avec une somme qui a été déterminée par le président, une somme qui est totalement raisonnable. L’idée ce n’est pas de les empêcher de partir mais simplement que le club à travers la décision du président puisse s’y retrouver. Ce n’est pas de faire du bénéfice sur ses joueurs, simplement de rentrer économiquement dans ce que le président a investi sur certains. Aujourd’hui, ça ne bouge pas mais on reste sur le qui-vive si jamais ça venait à bouger, on réagirait immédiatement.

Le championnat de Ligue 2 BKT débute le 30 juillet (match contre Caen à domicile) avec 4 descentes et deux montées, quels vont être les objectifs du club cette saison ?
Obtenir le maintien reste le premier objectif. Vous avez souligné la particularité de cette saison avec 4 descentes, 2 montées, la fin des barrages mais aussi une particularité qu’on va tous découvrir avec une saison où il y a une coupe du monde en hiver. Il y aura une trêve assez longue, de mémoire le dernier match avant la coupe du monde est à la mi-novembre et on reprendra le championnat le 26 décembre. Ça veut donc dire également une nouvelle préparation. C’est quelque chose qu’on ne connaît pas et sur lequel on réfléchit pour pouvoir se préparer à jouer le 26 décembre, le 2 janvier. Les saisons classiques qu’on a l’habitude de connaitre, que ce soit pour le staff ou les joueurs va être complétement nouveau et c’est assez excitant de découvrir une nouvelle articulation de saison. Au-delà de l’aspect où il y a 4 descentes on sait que ça va être difficile. Il y a toujours le point d’interrogation de Bordeaux, on ne sait pas s’ils seront dans notre championnat. Quoi qu’il en soit quand on doit préparer une saison il y a beaucoup d’excitation !

Un début de championnat difficile attend les Crocos (Caen, Asse et Dijon) avec notamment des matchs contre des prétendants à la montée, les Crocos seront prêts ?
Dans tous les cas, nous faisons tout pour être prêts le 30 juillet ! On est conscient que les premiers matchs seront très difficiles mais ça va nous permettre de rentrer de pleins pieds dans le championnat et s’évaluer face à des équipes qui ont l’ambition(s) de monter en Ligue 1.

Que peut-on souhaiter à Nicolas Usaï et au Nîmes Olympique ?
Ce qu’on peut me souhaiter à moi est complétement en corrélation avec le Nîmes Olympique. C’est-à-dire gagner un maximum de match, avoir les points nécessaires pour atteindre dans un premier temps le maintien, ce qui est notre objectif, après on verra ce qui se passe une fois que ses points seront obtenus. Les souhaits me concernant seront totalement liés au Nîmes Olympique.

Un message à adresser aux supporters ?
Il y a quelque chose qui me gêne beaucoup c’est la démagogie… Je ne veux pas être démagogue mais simplement que l’on a besoin de vous et c’est très sincère de ma part.

Nous remercions Nicolas Usaï de sa disponibilité et de sa bonne humeur.